Analyse n°293 de Marie-Sarah Delefosse - avril 2017
"En accord avec le souhait du peuple britannique, le Royaume-Uni quitte l’Union européenne. C’est un moment historique."1 C’est sur ces mots que Theresa May a annoncé, le 29 mars dernier, avoir déclenché le Brexit. Un moment historique qui fait suite au référendum du 23 juin, lors duquel 51,9 % des électeurs britanniques s’étaient prononcés en faveur du Leave.
La victoire des europhobes lors du référendum sur le Brexit a provoqué une véritable onde de choc outre-manche et en Europe. Une question vient à tous les esprits : comment en est-on arrivé là ?
Depuis son adhésion, tardive, à la Communauté économique européenne (CEE), le Royaume-Uni a adopté une attitude ambigüe envers l’intégration européenne, entre méfiance ancestrale et pragmatisme de circonstance. À l’arrivée, force est de constater que les Britanniques ne font partie ni de la zone euro, ni de l’espace Schengen, deux réalisations emblématiques — quoique controversées — de l’Europe contemporaine. Le Royaume-Uni tient une place à part dans l’Union. Lieu commun ou réalité ? Comment l’expliquer ? Coup d’oeil sur les raisons, proches ou lointaines, pour lesquelles l’un des principaux États membres de l’Union a décidé aujourd’hui de quitter le navire.
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1 T. May, Discours du 29 mars au Parlement de Westminster, Londres 29 mars 2017. (Traduction libre des l’auteurs).
Marie-Sarah Delefosse est titulaire d’un master en sciences psychologiques à orientation « organisation, travail et société ». Elle est directrice générale de Citoyenneté & Participation