Analyse n°285 de Dimitri Greimers - décembre 2016
Les villes sont aujourd’hui des lieux privilégiés d’expression artistique. Tags, stickers et mosaïques pullulent dans nos rues. En réalité, nous croisons chaque jour des réalisations de street art. Ce mouvement nous plonge dans la sous-culture, dans l’underground. Il s’agit d’un art qui a "quelque chose à dire". Qui dénonce. Qui parodie. Qui tourne en dérision. Qui dérange par son côté rebelle. Bref, un art qui secoue la vie sociale en tentant de "pervertir positivement un espace urbain"1.
Dernièrement, le pénis de Saint-Gilles a largement fait parler de lui. Son côté irrévérencieux a choqué certains, amusé les autres. Le bourdonnement du public a, sans doute, dépassé les attentes de son auteur. Mais au-delà du buzz, cet épisode rappelle que le street art dans sa version pure ne se négocie pas. Il s’impose à la rue comme il l’a fait à ses prémices, dès les années 1970, avec le graffiti. Aujourd’hui, les techniques, formes d’expression et collaborations en matière de street art se multiplient à mesure de son succès. Un véritablement boom qui risque cependant de lui faire perdre la tête…
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1 S. Billereau, « Street Art » ou comment rêver l’ordinaire urbain », Société, 126, 4/2014, p. 181.
Dimitri Greimers est titulaire d’un master en sciences politiques à orientation Affaires publiques.