Analyse n°273 de Benjamin Bruyninx - octobre 2016
Août 2015. Pour la première fois en Europe, une femme attribuant son invalidité à une hyper-électrosensibilité s’est vue accorder une allocation adulte handicapé dans un jugement rendu par le tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse.1
Considérée par certains comme l’un des futurs grands maux de notre siècle, l’hyper-électrosensibilité se caractériserait par une réaction plus ou moins aiguë de notre organisme aux ondes et aux champs électromagnétiques. On retrouve dans cette définition les ondes issues, notamment, de la téléphonie. Émises par des antennes relais, les téléphones portables, les routeurs wifi ou encore les 3G et 4G, ces ondes sont aujourd’hui omniprésentes autour de nous, particulièrement dans les zones urbaines.
Cette pathologie fut pourtant longtemps minimisée, voire ignorée par les pouvoirs publics. Elle fait aujourd’hui son apparition en trombe dans les débats politiques et la presse, alors que 2 %2 de la population européenne se dit désormais atteinte de ces symptômes caractéristiques.
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1 « Un premier cas d’hyper-électrosensibilité reconnu comme handicap par la justice : sommes nous face au nouveau mal du siècle ? Entretien avec Stéphane Gayet », Atlantico, 18 juin 2016, [en ligne] http://www.atlantico.fr/decryptage/premier-cas-hyper-electrosensibilitereconnu-comme-handicap-justice-sommes-face-au-nouveau-mal-siecle-stephanegayet-2737948.html, consulté le 1er septembre 2016.
2 H. Jalinière, « Electrosensibilité : que dit la science ? », Sciences et Avenir, 28 août 2015, [en ligne] http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150826.OBS4798/electrosensibiliteque-dit-la-science.html#Selon%20les%20sources,%20très%20variables, consulté le 1er septembre 2016.