Analyse n°266 de Céline Olivier - août 2016
Toujours perçues comme l’une des principales voies d’accès à l’émancipation sociale, les études supérieures connaissent un succès que les rentrées successives ne démentent pas. La population étudiante ne cesse d’augmenter. La démocratisation de l’enseignement supérieur ne doit cependant pas masquer certains défis.
L’accessibilité des études supérieures pose encore question à plusieurs égards. Entre le minerval, la nourriture, les syllabi, les photocopies, les transports…, le budget de l’étudiant, aidé ou non par sa famille, s’envole rapidement. Même si de nombreuses mesures existent (bourses, réductions du minerval et d’autres frais liés au statut d’étudiant…), elles ne s’avèrent pas toujours suffisantes et ne sont accessibles qu’à une partie limitée de la population.
Ainsi, la question du logement reste centrale. La distance entre le domicile d’un jeune et son lieu de formation peut constituer un frein à l’accès aux études de son choix. Nombreux sont donc ceux qui optent pour un kot. Mais dénicher un logement étudiant de qualité à un coût raisonnable relève parfois du parcours du combattant dans des villes où l’offre de logements peine à suivre l’augmentation constante du nombre d’étudiants.
Si le constat n’est pas neuf, certaines idées commencent toutefois à germer, parmi lesquelles la création de logements publics étudiants.1 Comment ce projet s’est-il concrétisé ? À quelles conditions ? Quelles sont les autres mesures envisageables pour répondre à une demande sans cesse croissante ? Longtemps laissé de côté, le dossier du logement étudiant semble avoir bénéficié d’un coup d’accélérateur ces dernières années.
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1 Notamment suite aux résultats de l’étude : Recherche sur l’(in)adéquation entre l’offre et la demande de kots dans les principales villes estudiantines wallonnes. Rapport final, Liège : SEGEFA ULg, juin 2011.