Analyse n°187 de Maïlys Kahn - octobre 2013
Cela fait déjà une vingtaine d’années que les jeunes Belges ne doivent plus se présenter à la caserne du Petit Château à Bruxelles pour accomplir leur service militaire. Lorsque la Belgique a pris la décision de ne plus recourir à cette méthode de constitution de son armée, elle a ouvert la voie à une évolution généralisée sur le continent européen. Progressivement, de plus en plus de pays ont abandonné ce système, réduisant aujourd’hui le nombre d’États membres de l’Union européenne ayant conservé un service militaire obligatoire à six, soit moins d’un sur quatre. Parallèlement, on constate un peu partout la prolifération de différents types de programmes visant à permettre l’engagement des jeunes au service de la collectivité.
Cette publication a dès lors pour ambition de revenir sur les fondements historiques du service militaire obligatoire. Elle s’attachera à comprendre les différents types d’arguments qui ont servi soit à le légitimer, soit à plaider pour sa suppression et abordera les conséquences de sa disparition. Nous verrons ensuite comment comprendre, dans ce contexte, le développement en Belgique et en Europe des services volontaires, civils, civiques, citoyens… Enfin, nous nous demanderons s’il est souhaitable que la Belgique mette en place un service civique 1 et, dans l’affirmative, quelles devraient en être les lignes directrices.
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1 Notons que nous ne discuterons pas du choix de l’adjectif (civil, citoyen ou civique) : nous avons opté pour l’expression « service civique ».