Analyse n°132 de Julien Milquet - décembre 2011
Si tout le monde est généralement d’accord sur le statut bilingue de Bruxelles, les points de vues divergent cependant sur le nombre réel de néerlandophones à Bruxelles. Cette proportion est assez difficile à évaluer étant donné qu’on ne peut, en Belgique, recenser les habitants suivant leur langue, leur religion ou leur "ethnie". Il n’est cependant pas interdit d’essayer d’estimer cette proportion dans des buts scientifiques.
L’Association pour le Développement de la Recherche Appliquée en Sciences Sociales (ADRASS), ASBL s’occupant de démographie1, a réalisé une étude exploratoire2 en juin 2010 s’intéressant à la problématique des Bruxellois néerlandophones. Cette étude, réalisée par André Lambert et Louis Lohle-Tart, met en évidence les évolutions numériques de cette communauté néerlandophone bruxelloise et les implications de cette proportion de néerlandophones du point de vue de la représentativité politique.
C’est à partir de cette analyse, des graphiques et des chiffres établis par l’ASBL ADRASS que nous nous basons pour cette analyse. Elle va tout d’abord s’intéresser au nombre et au pourcentage exact de Bruxellois néerlandophones ainsi qu’à l’évolution de ce pourcentage. Ensuite, on analysera les migrations de cette catégorie de population. Le dernier point abordé sera l’importance de la représentativité politique et judiciaire des néerlandophones proportionnellement au pourcentage qu’ils représentent à Bruxelles. Si cette publication se base sur les calculs et graphiques d’ADRASS, elle n’a pas la prétention de ré-expliquer la manière dont ces calculs ont été obtenus mais seulement d’expliciter les résultats qui en découlent. Cette analyse prendra également en compte la nouvelle réforme de l’État, adoptée récemment, ainsi que les faits historiques.
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1 ADRASS a été fondée en 1982. Elle travaille, entre autre, en collaboration avec des organismes
publics belges comme des administrations ou des cabinets ministériels (fédéraux, communautaires et régionaux) et des organismes internationaux (comme le Fond des Nations-Unies pour la Population, la Banque Mondiale ou la Commission européenne).
2 LAMBERT (A.) et LOLHE-TART (L.), Combien de bruxellois flamands aujourd’hui et demain dans la région de Bruxelles-Capitale ? Étude exploratoire confidentielle, Ottignies-Louvain-la-Neuve, 06/2010