Analyse n°131 de Elise Ottaviani - décembre 2011
Instaurer une taxe sur les graisses présentes dans les aliments est une idée de plus en plus évoquée en tant que moyen visant à modifier les comportements alimentaires et, ainsi, à lutter contre l’obésité. Des pays tels que la Hongrie et le Danemark sont récemment allés dans ce sens. Depuis le 1er septembre, la Hongrie a en effet mis en place une taxe sur les produits excessivement salés, sucrés ou gras. Elle a été suivie par le Danemark, qui, le 1eroctobre, a instauré une taxe sur les graisses saturées que contiennent les produits alimentaires. Concrètement, tous les aliments avec plus de 2,3% d’acides gras verront leurs prix augmenter de 2,15 euros par kilogramme de graisses saturées. En France, le gouvernement planche également sur une taxe sur les sodas. Néanmoins, celle-ci est d’ores et déjà critiquée car elle ne concerne ni les sodas light, bien qu’ils soient souvent remis en cause en raison de l’aspartame qu’ils contiennent, ni les jus de fruit, alors que certains se composent d’une quantité excessive de sucres ajoutés1.
La question de l’instauration d’une telle taxe en Belgique peut dès lors se poser, certains parlementaires ayant d’ailleurs déjà émis leur avis sur la question. Ce système permettrait-il de lutter efficacement contre l’obésité ? Inciterait-il réellement les gens à modifier leurs habitudes alimentaires, et à en adopter de plus saines ? Imiter nos voisins européens serait-il une bonne idée, ou faut-il plutôt privilégier d’autres pistes ? C’est à ces questions que cette publication se propose de répondre…
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1« Danemark : une taxe pour lutter contre la malbouffe », L’Avenir, 3 octobre 2011 : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20111003_00053664