Analyse n°40 de Citoyenneté & Participation - décembre 2008
En 2005, selon la Banque Mondiale, la Belgique était le sixième donateur mondial en matière d’Aide Publique au Développement 1 (APD) (calculé comme pourcentage de PNB) et le treizième donateur de l’APD en terme absolu. En effet, on considère souvent notre pays comme un pionnier en matière de coopération au développement. Cependant, comme l’affirme le CNCD 2, l’APD fait face aujourd’hui à deux débats distincts mais complémentaires sur la scène internationale quant à la quantité de l’aide fournie et à la qualité de cette aide.
La question de la quantité de l’aide fournie figure à l’agenda du prochain sommet international sur le Financement du Développement, qui se tiendra en décembre 2008 à Doha. Après la chute en 2007 de près de 8,4% de l’APD totale par rapport à 2006, l’importance d’une telle Conférence, où les chefs d’État et de gouvernements seront notamment amenés à répondre de leurs engagements pris à Monterrey en mars 2002 en matière d’accroissement du volume de l’aide au développement, parait essentielle.
Le second débat concerne l’amélioration de la qualité de l’APD et fera quant à lui l’objet d’un troisième Forum de Haut Niveau (FHN III), qui se tiendra à Accra du 2 au 4 septembre 2008. Il fera un état des lieux des progrès accomplis pour réaliser les engagements pris lors de la Déclaration de Paris 3 et mettra en place un plan d’action pour les deux années à venir.
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1 Le Comité d’Aide au Développement définit l’APD comme les dons et les prêts préférentiels prévus au budget et transférés des pays développés vers les pays en voie de développement.
2 GASPARD Denis, Efficacité de l’aide: quels progrès accomplis depuis 2005 ?, CNCD-11.11.11.
3 La Déclaration de Paris énonce les principes pour améliorer l’efficacité de l’APD. Pour une analyse critique plus approfondie de la Déclaration de Paris, voir «Le nouvel agenda de l’aide: bilan et perspective», février 2008, http://www.cncd.be