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Conférence-débat | 21/03/24

La décroissance comme nouvel horizon (?)

Publié le


A l'occasion de la sortie de sa revue annuelle "Tumult", Citoyenneté & Participation vous convie à une conférence-débat le jeudi 21 mars 2024 à Bruxelles.

Ce deuxième numéro de Tumult propose un focus sur un concept de plus en plus populaire : la décroissance. La revue offre un tour d’horizon des différents enjeux liés à la décroissance comme objet politique et philosophique.

Sommes-nous tous responsables, à intensité égale, du dérèglement climatique ? Sommes-nous tous responsables du creusement des inégalités ? Certains discours tendent à le faire croire. Le concept d’anthropocène qui pénètre actuellement le débat public est de ceux-là. Il dépolitise les questions climatiques ou sociales. Le salut viendrait alors non d’une transformation du système économique, mais des « petits gestes » quotidiens d’un Être humain désincarné. Outre la responsabilité individuelle, le capitalisme vert fonde sa légitimité sur la technologie : « la transition énergétique et l’économie circulaire vont nous sauver ! ».

Faits et chiffres à l’appui, Romain Gelin, chercheur au Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (GRESEA) affirme que ni les comportements individuels vertueux ni les découvertes technologiques ne suffiront à relever les défis environnementaux ou sociaux actuels. L’ampleur de ces enjeux nous contraint à réfléchir la société autrement. C’est dans ce cadre qu’il nous présentera son ouvrage “Des limites de la transition : pour une décroissance délibérée” qui invite à approcher la question socio-environnementale du 21e siècle au travers du prisme de la décroissance.

Clara Van der Steen et Axelle Durant, chercheuses chez Citoyenneté & Participation, nous présenteront leur article « Écoféminisme : à l’avant-garde de la décroissance ? » et proposeront une réflexion sur les convergences entre le mouvement écoféministe et le mouvement décroissant. Leur collègue, Emma Raucent, présentera pour sa part son article « L’avenir du travail dans une économie décroissante » et se penchera sur la nécessité de repenser notre rapport au travail dans le cadre d’une société décroissante.

L’événement se clôturera par un moment d’échanges et de questions-réponses.

INFOS PRATIQUES

Date : 21 mars 2024

Horaires : 18h00 - 20h00

Lieu : Avenue des Arts 50, 1000 Bruxelles

👉 Inscription gratuite et obligatoire.

>> S'inscrire à l'événement

CONTACT

communication@cpcp.be | 0456 16 20 95

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DANS CE NUMERO DE TUMULT...

Cette revue est organisée en quatre sections.

La première « Déconstruire pour reconstruire » étaye les enjeux économiques, symboliques et matérielles de la décroissance. Elle est constituée d’une contribution externe intitulée « La décroissance, nouveau sens commun ? ». Elle vise à poser les jalons de ce que recouvre la notion de décroissance et la façon dont celle-ci se décline politiquement. Le deuxième article de cette section, « Consumérisme, psychologie et marges de manœuvre des consommateurs » traite, pour sa part, de l’un des piliers de la société de consommation : le marketing et son influence sur le comportement des consommateurs.

La deuxième section « Déclinaisons thématiques » se penche sur les questions posées par la décroissance dans deux secteurs fondamentaux de l’organisation sociale à savoir le travail et l’alimentation. L’article « Décroissance et droit à l’alimentation : l’équation (im)possible ? » questionne notre rapport à l’alimentation au prisme de la domination de l’industrie agroalimentaire et ouvre le débat sur d’autres possibles, notamment, par le biais d’une sécurité sociale alimentaire. « L’avenir du travail dans une économie décroissante » propose une réflexion sur notre rapport au travail, sur sa valeur et sa remise en question dans le cadre d’une société qui ne serait plus fondée sur l’impératif de croissance économique.

La troisième section, « Luttes militantes », aborde différentes facettes de la décroissance en tant qu’objet politique. Elle est composée d’un article traitant d’une branche politique et militante spécifique du mouvement écologiste, l’écoféminisme. Les auteures y interrogent les fondements de ce mouvement et se penchent sur sa compatibilité avec la philosophe décroissante. Le deuxième papier de cette section traite de l’histoire du mouvement décroissant en Belgique et questionne son avenir en tant que projet politique.

La quatrième section, enfin, est intitulée « Points de vue » et propose un regard critique sur le traitement médiatique de la décroissance, régulièrement brandie comme épouvantail afin de désarmer toute remise en cause du paradigme croissanciel. Elle comprend également un entretien avec Kim Maréchal, co-fondateur et membre de l’asbl Low tech Liège, qui offre une réflexion sur notre rapport aux technologies.

Cette revue n’a pas pour ambition de proposer un rendu exhaustif des débats foisonnants autour de la décroissance. Elle a pour objet de stimuler la réflexion autour de ce concept dont l’actualité ne cesse de démontrer la pertinence. Cette revue invite donc à appréhender la décroissance en tant que cadre de référence pour imaginer collectivement de nouveaux horizons sociaux, politiques et philosophiques.