Analyse n°384 de Mathilde Van Roost - septembre 2019
Ce début d’année scolaire marque la fin d’un projet citoyen de grande ampleur au CPCP : l’exposition "Des murs entre les hommes" en lien avec la campagne "Faites le mur !". Cette publication s’inscrit dans le droit fil de ce projet qui portait un regard critique et humain sur la triste réalité des "murs de la honte" instaurant l’incompréhension, le rejet et la haine entre les hommes. En effet, la présente analyse témoigne de l’ambiguïté de la mondialisation et de ses enjeux sécuritaires. Son but est d’aborder la question migratoire sous un angle objectif et rationnel afin de mettre en exergue les incohérences et contradictions de la politique migratoire européenne et de son régime d’asile.
Le phénomène migratoire est une réalité séculaire mais qui semble s’être amplifiée avec la mondialisation actuelle. Les premières décennies du xxie siècle ont été marquées par l’émergence d’une nouvelle route migratoire : la mer Méditerranée. En raison de l’intensification de la sécurisation des frontières terrestres et de la multiplication des murs "physiques" séparant l’Europe du reste du monde, de plus en plus de migrants venant d’Afrique se sont aventurés sur cette route maritime périlleuse. Frontière méridionale naturelle du continent européen, la Méditerranée est aujourd’hui la première porte d’entrée en Europe et se dresse comme nouveau "mur de la honte", utilisée par les réseaux criminels au détriment de milliers de vies humaines.
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