Analyse n°89 de Geoffroy Delitte - juillet 2010
De nos jours, on demande à l’agriculture bien plus que de simplement produire des denrées alimentaires de base : il faut des produits de plus en plus spécifiques, répondant à des critères de qualité stricte. Elle joue aussi un rôle social en maintenant l’emploi rural et environnemental en garantissant un cadre de vie de qualité : environ la moitié du territoire de la Wallonie est occupé par les exploitations agricoles.
Pourtant, l’agriculture industrialisée et mondialisée, dirigée par les multinationales tant au niveau de la production que de la logistique et de la commercialisation, suscite de plus en plus de méfiance de la part des consommateurs. Depuis l’an 2000, l’agriculture biologique et la production artisanale de produits alimentaires sont chez nous en croissance constante. Les petites fermes disparaissent pour laisser place à de grosses exploitations agricoles dans lesquelles les machines sont de plus en plus automatisées. Il s’agit de rapides mutations technologiques et économiques, mais aussi sociale avec la disparition d’un métier : celui de "fermier".
Face à ces différentes mutations, de plus en plus de consommateurs, désireux d’un retour à "l’authentique", se tournent vers les denrées produites localement, mises en vente directement chez le producteur ou via des groupes d’achats collectifs. On parle alors de circuits courts ou filières courtes.
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