Analyse n°111 de Elise Ottaviani - décembre 2010
La dernière crise économique a mis en lumière les limites de notre modèle de croissance, insoutenable à long terme. On s’est ainsi aperçu, entre autres, que le PIB, indicateur de croissance économique, était souvent assimilé à un outil de mesure du bien-être de la société, de la prospérité de la population. Or, "le PIB mesure uniquement le plus, et non le mieux" 1. Il ne prend aucunement en compte les dégradations apportées au capital environnemental ou social. Il ne reflète pas non plus les inégalités croissantes au sein de notre société. Enfin, il ne valorise pas des activités telles que le travail domestique ou bénévole.
C’est dans le but de donner une meilleure appréciation de l’évolution du bien-être et de la prospérité au sein de notre société que de nombreuses recherches sont menées afin de développer des indicateurs alternatifs 2. Parmi ceux-ci, citons l’Indice du Bien-Être Économique (IBEE) créé par les chercheurs canadiens Osberg et Sharpe. Il s’agit d’un des indicateurs mis au point au cours de ces dernières années qui bénéficie le plus d’une légitimité internationale. Cet article a pour but d’expliquer la façon dont il a été construit, ainsi que de détailler les avantages et les limites de l’utilisation d’un tel indicateur.
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1 Cassiers, I., « Au-delà du PIB : réconcilier ce qui compte et ce que l’on compte », Collège Belgique, 25/11/2010.
2 Voir également une autre de nos publications portant sur ce thème : Ottaviani, E., « Au-delà du PIB », CPCP, 2009.