Cahier du CPCP n°2 de Naomi Berger - novembre 2018
Ce cahier rassemble six analyses de Naomi Berger, CPCP. Ces six angles d’approche invitent à (re)découvrir la Région de Bruxelles-Capitale. C’est l’occasion de s’attarder sur un certain nombre de défis auxquels est confrontée la capitale. Différentes facettes sont mises en avant : de la gestion de ses égouts, à celle de sa mobilité en passant par la question de ses frontières tant internes qu’externes. Certaines thématiques reprises ici sont moins connues que d’autres. Pourtant, elles ont toutes leur importance si on souhaite voir évoluer durablement la RBC.
Les cours d’eau qui irriguent le territoire de la région bruxelloise ont longtemps été soustraits aux yeux des passants. L’enfouissement de la Senne est à cet égard symptomatique des politiques
de l’eau longtemps menées dans notre capitale. Inondations, pollution, îlots de chaleur… les relations peuvent être tumultueuses au sein de la Capitale. Toutefois, il semblerait que les problèmes
d’aujourd’hui pourraient être des opportunités de demain. Démonstration de résilience, Bruxelles adapte son réseau hydrographique pour faire éclore un maillage bleu. Lire la publication
L’aménagement du territoire a longtemps été une question laissée aux mains de l’édile des lieux, appuyé par des promoteurs immobiliers, puis conseillé par des professionnels techniques. Les temps ont changé. La démocratie représentative perd des plumes à chaque scrutin, la transparence et la participation sont ardemment demandées par les citoyens. La planification du territoire
bruxellois fait également l’objet de désir d’appropriation par ses habitants. Il existe déjà certains outils législatifs pour favoriser l’implication citoyenne : les enquêtes publiques et les Contrats de Quartiers, par exemple. Sont-ils suffisants ou ne s’agit-il que d’apparats pour préserver la distribution du pouvoir décisionnel en l’état ? Lire la publication
La Région de Bruxelles-Capitale connaît quelques absurdités : des règles de stationnement qui varient à seulement quelques dizaines de mètres de distance, un découpage territorial obscure,
un nombre faramineux de ministres/échevins… Cette analyse passe à la loupe l’un des facteurs de ces disfonctionnements : les logiques concurrentes entre la Région et les communes, et entre
ces dernières. Ces deux niveaux de pouvoir, distincts mais superposés, doivent, simultanément, coordonner leur action et se démarquer l’un de l’autre. Se différencier pour justifier le bien-fondé
de leur existence. Si l’exercice est périlleux, n’est-il pas également superflu ? La Région pourrait-elle se passer de ses communes ? Lire la publication
Les élections communales, puis régionales, approchent. En Région bruxelloise, chaque couleur politique présente ses priorités. Aucune ne fait explicitement mention du territoire métropolitain.
Pourtant, c’est à cette échelle-là que doit se penser l’avenir de la région centrale du pays. Il devient, en effet, difficile de penser Bruxelles à l’intérieur de ses frontières tant les enjeux actuels dépassent ce territoire institutionnel. Des initiatives ont déjà été tentées, telle la Communauté métropolitaine, mais n’enregistrent qu’un (très) faible succès. Peut-on faire mieux en s’inspirant d’ailleurs ? Lire la publication
La mobilité de et vers Bruxelles est une épine dans le pied des trois Régions. La Flandre a récemment décidé d’avancer seule sur ce dossier en prévoyant notamment d’élargir une partie du
Ring au Nord de Bruxelles. Ce chantier devrait fluidifier le trafic automobile.
Alors que ce projet aura un impact considérable en matière de mobilité sur son territoire, la Région bruxelloise demeure muette, et ce en dépit des inquiétudes formulées par certaines communes bruxelloises quant aux nuisances possibles. Si les visions de Bruxelles s’opposent, peu d’espace est laissé à la concertation. Il existe pourtant des instruments permettant d’encadrer les relations inter-régionales concernant Bruxelles, comme la Communauté métropolitaine. Alors que celle-ci est explicitement mandatée pour s’en saisir, elle demeure éloignée du dossier. Premier acte manqué de cette Communauté métropolitaine ? Lire la publication
Le métro Nord bruxellois devrait voir le jour d’ici 2025. Avec lui, les quartiers denses schaerbeekois et évèrois seront directement reliés au centre-ville. Dans un second temps, le Sud de
la Région devrait également accueillir de nouvelles stations de métro afin de desservir la commune d’Uccle. Aussi efficace que coûteuse, l’extension du réseau ferré sous-terrain n’a pas fait l’unanimité mais c’est pourtant l’option choisie par la Région de Bruxelles-Capitale. Revenons sur les raisons de ce choix politique et sur les leçons qui peuvent en être tirées. En matière de mobilité, Bruxelles ne peut se permettre de s’arrêter en (si bon) chemin. Lire la publication
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Politologue réorientée dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Naomi Berger s’attèle à décortiquer les questions urbaines avec un intérêt marqué pour sa ville d’origine : Bruxelles