Analyse n°217 de Naomi Berger - novembre 2014
Il est loin le temps où le taux de chômage national était anecdotique. Depuis les années 1980, le chômage s’est durablement installé dans nos contrées, jusqu’à menacer l’équilibre entre actifs et inactifs. Une solution semble mettre la classe politique d’accord : remettre les chômeurs à l’emploi. Certes, l’équation est limpide. Son application l’est, elle, beaucoup moins.
Il est loin le temps où l’État providence nous assurait un avenir tout tracé. Caisses publiques dans le rouge, il n’est plus question de dépenser sans penser. L’État a retiré son costume paternaliste au profit d’une nouvelle dynamique. Appelez-le désormais l’État social actif ! S’en est fini de l’assistance gratuite, les citoyens doivent se prendre en mains… de leur propre gré ou l’État sera là pour leur rappeler de s’activer.
Symptôme d’un gouvernement fédéral libéral, la prestation de travaux d’intérêt général obligatoire pour les chômeurs longue durée figure dans le programme de la coalition suédoise. Appelée des voeux de Rik Daems (Open VLD) depuis 2006, la proposition n’avait pas séduit l’assemblée parlementaire d’alors. Il en sera peut-être différemment dans un futur proche. Doit-on s’en réjouir ou, au contraire, s’en méfier ? Quelques éclaircissements ne font jamais de tort. Par ici les curieux !
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Politologue réorientée dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Naomi Berger s’attèle à décortiquer les questions urbaines avec un intérêt marqué pour sa ville d’origine : Bruxelles