Analyse n°218 de Julie Fanovard - décembre 2014
Vivre à plusieurs pour vivre bien. C’est aujourd’hui le choix de plus de 300 000 belges, soit plus de 4% de la population 1. Face à un marché locatif cher et saturé, couplé à une politique de logement essentiellement axée sur l’accès à la propriété, une partie de la population ne s’y retrouve pas. Soit parce qu’elle n’a pas les moyens, soit parce que ce marché du logement ne lui correspond pas. Ces citoyens cherchent par eux-mêmes des solutions, afin de s’adapter à cette situation, et se tournent alors vers des formules de logements alternatifs, autres voies pour se construire un "chez soi" 2, dont la colocation.
Présentant certains avantages, dont celui non négligeable de faciliter l’accès à un logement décent pour chacun, la colocation a aujourd’hui le vent en poupe. Longtemps destinée aux étudiants, la colocation séduit désormais toutes les générations. Petit tour d’horizon de cet habitat collectif : les raisons qui poussent à le choisir, sa description d’un point de vue sociologique et juridique ou encore les conséquences de ce choix.
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1 « La Colocation n’a pas d’âge », Centre de Recherche et d’Information des Organisations de Consommateurs, 2010, http://www.oivo-crioc.org/files/fr/5302fr.pdf, consulté le 10/08/2014.
2 « Lutte contre la pauvreté. Contribution au débat et à l’action politiques. Rapport bisannuel 2010-2011 », Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, décembre 2011, http://www.luttepauvrete.be/publications/rapport6/III_formesalternatives.pdf, consulté le 15/08/2014, p. 38-66.
Julie Fanovard est sociologue et oriente ses recherches sur la question de la crise du logement en Région wallonne et bruxelloise.