Analyse n°77 de Michel Dejong - décembre 2009
Malgré la crise qui affecte le budget des ménages, les ventes de produits issus du commerce équitable montrent une progression constante depuis plusieurs années. Ainsi, selon le label Max Havelaar, le chiffre d’affaires de la première moitié de l’année 2009 affiche, en Belgique, une croissance de 20% sur leurs produits labellisés1.
Le CRIOC, dans son étude sur l’économie solidaire (septembre 2009), confirme ce succès puisqu’il constate que trois consommateurs sur quatre connaissent le commerce équitable et qu’un consommateur sur deux achète des produits qui en sont issus.2
Le consommateur semble donc plus conscientisé et achète donc "plus équitable". Dans la perspective d’un développement mondial plus global, c’est une bonne nouvelle. Mais derrière cette croissance, que se cache-t-il ?
Depuis quelques années, on voit les rayons des supermarchés se garnir de produits du commerce équitable. N’est-ce pas là une réponse à cette question ? En augmentant l’offre, la grande distribution a dopé la vente.
Mais des voix s’élèvent contre cette "trahison" du concept même du commerce équitable. Alors la question se pose : le commerce équitable est-il bradé, a-t-il perdu son âme dans les grandes surfaces ?
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1 http://www.crioc.be/index.php?mode=document&id_doc=4423&lang=fr
2 http://www.oivo-crioc.org/files/fr/4412fr.pdf
Biochimiste, licencié en sciences de la santé publique, Michel Dejong est animateur au sein du pôle Éducation permanente « Consommation durable » du CPCP.