Analyse n°261 de Anne-Catherine Remacle - avril 2016
L’environnement est devenu une priorité dans notre société actuelle. Un des enjeux primordiaux actuels est en effet de maintenir la planète à flot afin d’éviter les catastrophes naturelles qui nous guettent. Pour cela, de nombreuses assemblées mondiales dirigées par l’ONU – notamment les très médiatiques conférences des parties (COP)1 – ont lieu afin de prendre des décisions nécessaires pour diminuer le réchauffement climatique.
En parallèle à ces démarches officielles, des citoyens anonymes ont décidé de lancer des mouvements dans l’optique que chacun puisse s’engager pour la planète parce que la responsabilité de notre futur n’est pas le seul apanage des décideurs politiques mais celui de chacun et chacune. En effet, tout le monde à son échelle, en fonction de ses moyens, peut faire un pas vers une planète plus respectueuse de l’environnement et de l’autre.
Ces actions s’inscrivent dans l’idée de développement durable compris comme "la satisfaction des besoins d’aujourd’hui sans hypothéquer l’avenir des générations futures"2 qui s’est développée durant la conférence de Stockholm en 19723 et a pris forme grâce au rapport Brundtland en 1987.4
La consommation durable s’inscrit dans ce projet global de développement durable. En effet, la société actuelle est axée vers une logique de surconsommation qui entraîne son lot de conséquences peu souhaitables pour l’environnement. Du coup, pourquoi ne pas évoluer vers une autre consommation ?
Aujourd’hui, vu l’ampleur de la prise de conscience, il est devenu plus aisé d’opérer un changement à son rythme et de trouver sa nouvelle logique de consommation. De nombreuses alternatives existent aussi bien au niveau local que dans les supermarchés. Toutefois, il est parfois difficile de s’y retrouver parmi toutes les propositions qui peuvent parfois n’être que des faux-semblants.
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1 Pour plus d’informations au sujet de la dernière COP, lire E. Rome, COP 21-Quels enjeux ?, Bruxelles : CPCP, « Au Quotidien », 2015, http://www.cpcp.be/etudes-et-prospectives/collection-au-quotidien/cop-21-quels-enjeux.
2 B. Morvan, « Le développement durable : une utopie politiquement correcte », Quaderni, 41, n° spécial « Utopie II : les territoires de l’utopie », 2000. p.93
3 La conférence de Stockholm est la première rencontre internationale qui a mis la question de l’environnement sur le devant de la scène, cette thématique étant relayée aux préoccupations de nantis auparavant pour les pays en voie de développement. B. Morvan, op. cit.
4 Le rapport Brundtland est le résultat de la commission mondiale sur l’environnement et le développement qui a eu lieu en 1987. L’objectif de cette commission était de montrer qu’aussi bien les pays du sud que du nord portaient atteinte à l’environnement via leur développement mais que chacun devait arriver à un développement garantissant des conditions de vie décente. C’est ainsi que la notion de développement durable (sustainable development) est née. B. Morvan, op. cit.
Sociologue spécialisée dans l’analyse des espaces de vie et urbain, Anne-Catherine Remacle oriente ses recherches sur les questions de développement durable/transition écologique et urbaines.