Analyse n°249 de Dimitri Greimers - décembre 2015
Dans un contexte de "crise", la solidarité interpersonnelle montre ses limites comme l’attestent les récentes oppositions sur la question de l’accueil des réfugiés.1 Beaucoup s’insurgent des dysfonctionnements de notre sécurité sociale qui serait trop généreuse. Frustrés de "donner trop", beaucoup appellent à transformer notre système d’aides sociales afin de rompre avec l’assistanat.
Pourtant, dès le début des années nonante, les pratiques des Centres publics d’Actions sociales (CPAS) ont fait l’objet d’importantes réformes dites d’activation en vue de responsabiliser davantage les assujettis. L’objectif de cette analyse consiste à placer l’action des centres dans une perspective historique afin de mettre en valeur l’évolution des représentations à l’égard des "pauvres" et des pratiques qui en découlent. L’occasion nous permettra alors de poser un regard critique sur l’activation des allocataires sociaux.
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1 Voyez par exemple J.-Y. Buron, « Choisir entre SDF belges et réfugiés, La Libre, 1e octobre 2015. http://www.lalibre.be/debats/opinions/choisir-entre-sdf-belges-et-refugies-560d52fc35700fb-92f59b8a4, article consulté le 12 novembre 2015.
Dimitri Greimers est titulaire d’un master en sciences politiques à orientation Affaires publiques.