Analyse n°58 de Citoyenneté & Participation - juillet 2009
Nous souvenons-nous encore qu’il y a un an les prix s’envolaient à la suite de celui des matières premières ? La perspective d’un baril à 200 dollars nous rappelait que nous vivons dans un monde fini et que nous allions devoir apprendre à vivre avec des énergies chères. Nous ne parlions alors que de la perte de notre pouvoir d’achat.
Un an plus tard, nous sommes au centre de la principale crise économique depuis quatre-vingt ans. Paradoxalement, pourtant, le pouvoir d’achat d’une grande partie de la population a augmenté. L’inflation n’est plus qu’un mauvais souvenir et l’effondrement du prix du baril nous incite à remplir nos cuves à mazout et nos réservoirs de voiture avec d’autant plus d’insouciance que nous nous rappelons les prix de l’an passé. La crise, il est vrai, se manifeste par vagues successives et ne frappe pas tout le monde de la même manière. Il est encore possible aujourd’hui d’être au cœur de la tempête sans avoir le moindre cheveu mouillé.
La crise est, cependant, un redoutable professeur d’économie. Elle va nous permettre de comprendre de quelle manière une crise économique finit par affecter l’ensemble des citoyens. Elle va également nous donner un douloureux cours de politique budgétaire en imposant aux gouvernements d’arbitrer entre la volonté de soutenir l’économie pour amortir l’ampleur de la crise économique et la nécessité de retrouver, à moyen terme, aux plus tard l’équilibre budgétaire.
Ce sont ces deux leçons de crise – "comment la crise affecte-t-elle les citoyens ?" et "quelles sont les principales politiques budgétaires ?" - que la présente publication entend décrire.
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