Analyse n°167 de Julien Milquet - décembre 2012
Le métier de professeur devient une tâche de plus en plus difficile à supporter. Beaucoup dans le corps enseignant mettent en avant la démotivation comme principale conséquence d’un "mal-être" global, devenant une source de problèmes dans leur métier. En effet, près de 40% des enseignants qui débutent leur carrière quittent la profession dans les cinq ans. Ce chiffre monte jusqu’à 50% après huit ans et ce, alors que c’est principalement par passion et par goût du métier que des jeunes ont choisi cette voie. Contrairement à certaines idées reçues, la motivation (ou la démotivation) d’un professeur n’est pas seulement basée sur des critères matériels (argent ou congés par exemple). D’autres références sont également à prendre en compte.
Cette publication tentera d’analyser les raisons de ces démotivations et de répondre à certaines questions fréquemment posées : le métier d’enseignant est-il plus difficile aujourd’hui qu’hier ? Certains types d’enseignement, le qualifiant notamment, sont-ils plus propices à la démotivation ? La situation est-elle pire à Bruxelles qu’en Wallonie ?
Cette analyse se basera sur les conclusions d’une conférence donnée le 24 novembre 2011 lors des "Carrefours de l’Éducation", une initiative de la Présidente de la Commission Communautaire Francophone (COCOF), présidée par la députée bruxelloise Julie de Groote (cdH). Étaient présents à cette conférence à laquelle a collaboré le CPCP : Paul Verwilghen (Chef de cabinet de la Ministre de l’Enseignement obligatoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles) et Eugène Ernst (Secrétaire général de la CSC-Enseignement).
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