Analyse n°349 de Naomi Berger - novembre 2018
Récemment, on a pu applaudir le souci des autorités wallonnes et flamandes de prendre soin d’une ressource épuisable, le sol. Elles ont annoncé leur volonté de limiter drastiquement l’urbanisation à travers l’implémentation des mesures connues sous le slogan "stop au béton". Cette mesure poursuit l’objectif de préserver les terres non-urbanisées et de densifier le bâti. Cette densification est sous-tendue par l’idée qu’elle permet une évolution durable de nos modes de vie.
Le "stop au béton" prend à contre-pied une habitude tenace en Belgique : l’étalement urbain. Afin de répondre aux défis énergétiques et démographiques, il convient d’augmenter le nombre d’habitants, de personnes ou d’emplois par m2. On densifie. Bien. Mais que recouvre la notion de densification ? La densification peut-elle s’appliquer partout et de manière similaire ? Est-elle durable perse ? Suffit-elle ? L’aménagement du territoire se compose d’ingrédients liés les uns aux autres. Ainsi, la densification sans repenser la mobilité ne pourra atteindre ses objectifs de durabilité. Promouvoir les transports publics sans penser à ce qu’ils relient serait peu judicieux.
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Politologue réorientée dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Naomi Berger s’attèle à décortiquer les questions urbaines avec un intérêt marqué pour sa ville d’origine : Bruxelles