Analyse n°244 de Clément Dumas - octobre 2015
L’université est souvent considérée comme la voie royale menant à une vie professionnelle pleine de promesses et couronnée de réussites. Un prestige entoure le diplôme universitaire. Les connaissances transmises, ainsi que l’esprit critique et la capacité d’analyse sont autant d’atouts face à l’impitoyable compétition inhérente au marché du travail. Dans cette perspective, plus une société ouvre l’accès à l’université plus elle offre à sa jeunesse de possibilités pour son avenir.
Si le diplôme universitaire peut encore faire la différence sur le marché de l’emploi, force est cependant de constater qu’il ne constitue plus toujours aujourd’hui une clé passe-partout. Les difficultés économiques précarisant le monde du travail dans son ensemble, l’image de l’université en tant qu’assurance tous risques contre le chômage s’est quelque peu lézardée. Certaines filières universitaires en sciences humaines offrent en effet peu de débouchés sur le marché du travail, alors même qu’elles attirent chaque année un flot considérable de nouveaux étudiants.
La présente réflexion s’interroge sur les garanties qu’offre l’université face à un marché de l’emploi de plus en plus précaire et de plus en plus compétitif. La question du choix des études sera également mise en lumière. Elle reste en effet primordiale afin de permettre à chacun de connaître les voies professionnelles qui correspondent à ses aspirations en fonction de la réalité du marché. Enfin, c’est la notion même de diplôme que nous analyserons. Nous découvrirons que le diplôme est critiqué car il est paradoxalement source d’inégalités.
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