Étude n°50 de Philippe Courteille - décembre 2024
"Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose". Cette célèbre, et peut-être apocryphe, citation de Voltaire n’est malheureusement pas dénuée de vérité. Le souci est que les quelques rumeurs que partageaient nos aïeux en petit comité se sont transformées, depuis internet et les réseaux sociaux, en flots continus et mondialement diffusés des fameuses fake news, ou désinformations intentionnelles, qui furent l’objet de notre dernière étude 1. Celles-ci sont particulièrement rentables car plus partagées sur les réseaux que les informations avérées 2. Elles peuvent aller des plus légères aux plus déstabilisantes, des plus basiques aux plus élaborées comme désormais les deepfakes ou hypertrucages. Ringards les textes pernicieux bien ficelés ou les trucages photos staliniens, désormais, les logiciels offrent la possibilité d’imiter l’écriture 3 et la voix de n’importe qui, tout comme de changer le mouvement des lèvres, le visage ou le corps d’une personnalité sur une vidéo pour lui faire dire et/ou faire ce qu’elle n’a jamais dit et/ou fait. Et l’intelligence artificielle accélère leur perfectionnement. Déjà des sites proposent d’en réaliser en quelques minutes. Ces technologies, qui évoluent à une vitesse vertigineuse, sont désormais à la portée de tout individu, mais aussi de toute équipe de communication ou de dirigeants malintentionnés.
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Philippe Courteille est licencié en journalisme et communication de l’ULB. Il a travaillé comme journaliste-réalisateur freelance pour de nombreuses émissions de télévision pendant 25 ans. Il est aujourd’hui responsable de la thématique Médias & Actions citoyennes chez Citoyenneté & Participation.