Analyse n°51 de Citoyenneté & Participation - avril 2009
Bruxelles est la capitale de l’Union européenne. À ce titre, depuis les années soixante, l’extension du quartier Nord-est de la ville de Bruxelles fait face à des projets immobiliers incessants pour accueillir les institutions européennes. Les autorités belges ont favorisé cette expansion pour mettre en place les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement des institutions européennes. Mais aujourd’hui, elles sont face à une impasse. Elles doivent relever le défi de la fracture sociale entre les fonctionnaires européens et la population bruxelloise.
Cela fait cinquante ans que les institutions européennes sont établies à Bruxelles. Multiculturelle et cosmopolite, cette ville est le reflet d’un héritage culturel riche et diversifié. Depuis cinquante ans, l’internationalisation de la ville a permis son développement économique et son évolution géographique. Cependant, les options urbanistiques et architecturales choisies pour pouvoir accueillir les institutions européennes sont loin de recueillir l’unanimité, notamment auprès de la population bruxelloise. En effet, l’implantation des institutions européennes à Bruxelles s’est faite sans un réel plan d’ensemble qui aurait permis de mieux les intégrer dans leur environnement immédiat 1.
Très vite, la population concernée s’est vue écartée de son quartier devenu "un no man’s land" en dehors des heures de bureaux. Les comités de riverains reprochent aux institutions d’avoir fait de ce quartier un endroit purement administratif.
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1 Bozar Architecture, « A vision for Brussels, imagining the Capital of Europe », guide du visiteur, 2007