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Communes et CPAS

L’impossible fusion ?

Analyse n°264 de Dimitri Greimers - juin 2016


De la carte d’identité au permis d’urbanisme, en passant par l’aide sociale jusqu’à l’entretien des espaces publics, les pouvoirs publics locaux jouent un rôle de premier ordre pour le citoyen.

Ils sont confrontés à une multitude de défis et de responsabilités qui s’additionnent tandis que les moyens pour y faire face n’évoluent pas en conséquence.1

Les exigences de performance s’imposent dès lors aux gestionnaires locaux. Un changement dans la culture de l’administration s’opère. L’heure est à la simplification de l’action et à la rationalisation des deniers.

Les communes et les centres publics d’action sociale (CPAS) n’y échappent pas. Ces structures sont aujourd’hui autonomes. Demain, elles seront amenées à se rapprocher davantage afin d’améliorer notamment l’utilisation des ressources financières. Certains souhaitent les voir fusionner purement et simplement alors que d’autres privilégient davantage un rapprochement sélectif. Quoi qu’il en soit, la plupart des acteurs souhaitent approfondir le travail en commun dans le but de réaliser des économies (en évitant par exemple les doublons) et assurer une meilleure cohérence de l’action publique locale. Car il existerait une nécessité de faire travailler ensemble les communes et les CPAS suivant une stratégie gagnant-gagnant2.

Mais où ce mouvement aboutira-t-il ? Les CPAS seront-ils les grands perdants ? À qui s’adressera la personne précarisée pour obtenir une aide ? Les réformes se feront-elles au détriment de la qualité des prestations sociales ? Les inquiétudes sont nombreuses.

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1 Pensons aux pensions locales des fonctionnaires et des mandataires locaux, aux exclusions du chômage et des allocations d’insertion, à la remise en cause du financement des grandes villes, etc. Voir à ce propos « Le livre noir des communes », Cahiers de la présidence du parlement wallon, n°1, 2014.
2 Côté bruxellois, le point ne semble pas à l’ordre du jour du gouvernement.


Dimitri Greimers est titulaire d’un master en sciences politiques à orientation Affaires publiques.

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