Analyse n°223 de Géraldine Courtois - décembre 2014
En estimant que la population mondiale comptera 9 milliards d’individus en 2050, la lutte contre le gaspillage alimentaire devient une priorité si l’on veut assurer la sécurité alimentaire de tout un chacun. Personne ne peut fermer les yeux sur des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : 870 millions d’êtres humains sont affamés chaque jour alors qu’on produit déjà le double de ce qui est nécessaire pour nourrir 7 milliards d’êtres humains, mais qu’1/3 de la production alimentaire mondiale finit à la poubelle ! 1
Heureusement, le combat contre le gaspillage alimentaire gagne en intensité et en popularité. L’ampleur et la gravité du problème frappent de plus en plus les esprits, de sorte qu’une prise de conscience se manifeste depuis quelques années du côté des autorités publiques, industriels de l’agro-alimentaire, distributeurs, producteurs et consommateurs. Les initiatives et solutions innovantes fleurissent à diverses échelles (local, régional, national, supranational et international) et contribuent, chacune à leur manière, à limiter le gaspillage alimentaire à tous les niveaux de la filière (production, récolte, transformation, distribution, consommation). Toutefois, les efforts ne doivent pas être relâchés et des progrès restent encore à réaliser.
L’analyse qui suit commencera par différencier deux types de gaspillage alimentaire : primaire et secondaire. Un bref état des lieux éclaircira ensuite la situation du gaspillage alimentaire dans le monde, en Europe et en Belgique, via quelques chiffres impressionnants. Nous tenterons, par la suite, d’analyser les causes de ce gaspillage et d’en comprendre les enjeux. La dernière partie de l’analyse sera consacrée aux pistes imaginées à chaque maillon de la chaîne alimentaire et aux efforts déjà réalisés à travers le monde, l’Europe et la Belgique.
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1 Everaert, B., « La lutte contre le gaspillage alimentaire s’impose tout au long de la chaîne », L’Echo, 11/10/2014, p. 10.