Analyse n°23 de Citoyenneté & Participation - novembre 2008
En juin 2001, le PSC a adopté sa Charte de l’humanisme démocratique. Un an plus tard, son changement de nom en centre démocrate Humaniste a confirmé sa volonté de s’identifier à l’humanisme démocratique. Au-delà de l’opération de marketing, la question qui nous préoccupe est dès lors de déterminer à quelles conditions l’humanisme démocratique permet de définir un projet politique qui soit à la fois spécifique et pertinent, c’est-à-dire un projet politique qui ne se réduise pas aux discours tenus pas les autres formations et qui soit susceptible de proposer une réponse aux problèmes de société auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.
Cette double question nous semble pouvoir recevoir une réponse positive pour peu que l’on comprenne l’humanisme démocratique comme une tentative de dépasser le libéralisme politique aujourd’hui dominant et auquel se rattachent, d’une manière ou d’une autre, tant le MR et le PS qu’Ecolo. Donner consistance à cette hypothèse exigerait de procéder à un important travail de recherche. Il importerait, d’une part, de procéder à une analyse critique de la société mettant en lumière comment les principaux problèmes de société trouvent leur source dans l’individualisme et le relativisme propre au libéralisme politique. Il faudrait, d’autre part, montrer de quelle manière l’humanisme démocratique permet de proposer un modèle alternatif de société. Dans la présente note, nous ne pouvons toutefois que proposer une brève description des caractéristiques fondamentales du libéralisme et suggérer comment l’humanisme démocratique peut s’en distinguer, notamment en opposant le principe de l’autonomie collective à la neutralité libérale de l’État. Nous nous intéresserons tout particulièrement à la conception de l’État.
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