Analyse n°253 de Benjamin Bruyninx - décembre 2015
Nous sommes en 2001 et Britney Spears est en pleine crise d’ado. Délivrant au monde ce message de tolérance et de liberté, elle aspire à briser l’image "d’enfant sage" que la "génération Disney" lui étiquetait jusqu’alors.
Jusque là, "rien d’extraordinaire", direz-vous… En grandissant, chaque enfant est amené, à un moment ou un autre, à entrer en une certaine forme de conflit avec la génération qui l’éduque, et tend à affirmer sa personnalité et son autonomie vis-à-vis de celle-ci. Désaccord, opposition avec les parents, construction plus prononcée de l’intimité ou encore sentiment d’être incompris, la puberté suppose une série d’étapes incontournables dans le processus "d’adultification" des enfants. Et bien qu’il soit parfois plus prononcé ou plus virulent chez certains, ce phénomène est tout ce qu’il y a de plus naturel.
Mais lorsque Britney réclame davantage de droits et affirme son statut de "jeune adulte", c’est à coup de ventre dénudé, de string par-dessus le pantalon et de danses lascives entre plusieurs hommes. Le style est plutôt provoquant. Dès lors, lorsque ce message est diffusé dans un clip vidéo à destination de centaines de millions de fans, il est d’usage de se demander si la forme (et le fond) ne laisse pas à désirer... D’autant plus que parmi les fans du travail de l’artiste, l’on retrouve, entre autres, des enfants ou jeunes adolescents, garçons et filles confondus.
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