Analyse n°256 de Marie-Noëlle Mignon - décembre 2015
"Signe des formidables progrès du siècle passé"1, le vieillissement de la population est un phénomène mondial. En 2025, le nombre des plus de 60 ans aura plus que doublé depuis 1995, passant de 542 millions à quelque 1,2 milliard d’individus. Au point de faire dire à certains que "le XXIe siècle sera le siècle du vieillissement et de la transition gérontologique qui bouleverse et bouleversera notre société"2.
Compte tenu de ce vieillissement rapide de la population et de l’impossibilité de répondre à leurs besoins du fait des contraintes budgétaires, le nombre de cas de maltraitance des personnes âgées risque de s’accroître dans les prochaines années.4
Selon différentes études, 20 à 30 %, des personnes âgées seront, un jour, confrontées à la maltraitance ! Ce pourcentage est difficile à établir car il n’est pas toujours évident pour les personnes maltraitées d’en parler à leurs proches ou aux professionnels. Le sujet est encore tabou et n’est réellement traité que depuis une vingtaine d’années. Plus la personne est âgée, faible psychologiquement, isolée, plus le risque de maltraitance augmente.
Pourtant, une société qui ne peut s’occuper humainement de ses enfants et de ses aînés révèle une faille importante.
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1 Q. Martens, Qualité de vie, bien-être et participation des personnes âgées à la société. L’allongement de la vie : une opportunité pour le développement humain, Bruxelles : Cepess, 2015, p. 3, http://www.cepess.be/wp-content/uploads/2015/07/150420-CEPESS-Etude-allongement-de-la-vie-Qualit%C3%A9-de-vie-et-participation-des-personnes-agees-%C3%A0-la-societe.pdf.
2 Ibid.
4 Maltraitance des personnes âgées, op. cit.