Analyse n°313 de Naomi Berger - octobre 2017
La construction d’une nouvelle ligne de métro a été approuvée par le Gouvernement de la Région bruxelloise. Métro 3, ou Métro Nord, devrait voir le jour d’ici 2025. Avec lui, les quartiers denses schaerbeekois et évèrois seront directement reliés au centre-ville. Dans un second temps, le Sud de la Région devrait également accueillir de nouvelles stations de métro afin de desservir la commune d’Uccle.
Requérant des investissements lourds, longs et coûteux, l’extension du métro n’avait pas que des adeptes. Ses détracteurs privilégiaient au métro, l’amélioration des lignes ferrées de surface qui auraient, selon eux, le mérite de poser un choix clair en faveur des transports en commun (TC) sur l’automobile. Force est pourtant de constater que ce sont les déplacements sous-terrain – jugés plus rapides et plus efficaces – qui ont eu les faveurs des autorités régionales. Le métro offrait, en effet, l’immense avantage de ne pas attaquer de front l’usage de la voiture. Choix politique, certes, électoraliste, probablement, mais également pragmatique. Enclavée en Flandre et dépendante financièrement et politiquement des autres niveaux de pouvoirs, Bruxelles n’est pas seule à la barre. Un nouveau métro est bel et bien un compromis, sans doute plus qu’on ne le croit.
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Politologue réorientée dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Naomi Berger s’attèle à décortiquer les questions urbaines avec un intérêt marqué pour sa ville d’origine : Bruxelles