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Convention d’occupation précaire et temporaire à Bruxelles

Convention d’occupation précaire et temporaire à Bruxelles

Analyse n°322 de Julie Fanovard - décembre 2017


C’est à partir de ces remarques faites pendant un atelier d’éducation permanente qu’une réflexion sur la vacance immobilière et les solutions pour y faire face s’est mise en place avec un groupe de Bruxelles. Parmi les pistes de solution, la convention d’occupation précaire a retenu notre attention. Cette analyse fait suite à cette réflexion.

On ne le dira pas assez, la crise du logement est bien présente en Belgique, par conséquent à Bruxelles, et elle ne va pas en s’améliorant. Le manque de logements décents, le prix des loyers croissant et une qualité moindre du logement poussent de plus en plus de personnes à chercher des formes alternatives pour mieux se loger. Ces personnes sont les sans-abris, les ménages en difficulté financière et/ou vivant dans des logements insalubres et inadaptés à leur situation familiale, mais également des personnes isolées… Paradoxalement, la Région de Bruxelles-Capitale compte une part non négligeable de logements et bureaux non-occupés. Ces divers constats plaident en faveur d’une lutte active contre l’inoccupation.1

Parmi les formes alternatives utilisées par les citoyens eux-mêmes, on peut parler de l’occupation d’immeubles laissés vides. Ces occupations existent sous de nombreuses formes telles que des squats individuels clandestins, des squats collectifs autogérés, des squats de projets… Certaines d’entre elles sont encadrées par des "conventions d’occupations précaires".2 C’est donc dans ce contexte de crise de logement qu’est apparue cette mesure.

Cette analyse abordera d’abord le contexte dans lequel est apparu ce dispositif. Celui-ci sera ensuite décrit de manière plus approfondie avant d’expliquer comment mettre concrètement en place un projet d’occupation précaire. Enfin, une analyse critique du processus sera réalisée pour permettre au lecteur d’appréhender différemment la thématique abordée.

 

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1 A. Bauwelinckx, « Lutter contre l’inoccupation », Art 23 #51 L’occupation temporaire de bâtiments vides, janvier-février- mars 2013, p. 6-8, [en ligne :] http://www.rbdh-bbrow.be/IMG/pdf/article_23_51_fr_web.pdf, consulté le 30 octobre 2017.
2 A. Bauwelinckx, op. cit.


Julie Fanovard est sociologue et oriente ses recherches sur la question de la crise du logement en Région wallonne et bruxelloise.

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