Analyse n°83 de Citoyenneté & Participation - mars 2010
En un demi-siècle, notre société s’est particulièrement sécularisée. Ce n’est pas là qu’une lapalissade. Cette sécularisation incite certains milieux à pointer du doigt la présence de cours de religion et de morale dans l’enseignement obligatoire. En effet, est-il encore aujourd’hui opportun de dispenser de tels cours ou faudrait-il plutôt offrir un véritable cours de philosophie, neutre, pluraliste et ouvert sur le monde ?
Dépassant un simple enseignement du catéchisme, le cursus proposé actuellement aux élèves est le produit de l’histoire de la Belgique et incarne le compromis qui permet à notre système éducatif de transmettre les valeurs propres à sa perpétuation. Toutefois, dans quelle mesure et par quoi s’agirait-il de remplacer ces heures qui ne seraient plus consacrées aux cours de religion et de morale ? En d’autres termes, selon quelles modalités s’articulerait le cours de philosophie à créer dans l’ensemble de la formation des étudiants du secondaire ? Devrait-il réellement se substituer aux cours de religion ou de morale non-confessionnelle ou pourrait-on trouver des compatibilités et des complémentarités entre eux ?
Ce sont là quelques-unes des questions qui seront abordées au cours de cette analyse où nous examinerons dans quel cadre s’inscrit notre enseignement, sur quels fondements il s’établit et si l’introduction de la philosophie dans le parcours pédagogique de l’élève est possible en définitive.
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