Analyse n°129 de Citoyenneté & Participation - novembre 2011
"Le plus vieux métier du monde", "Sans prostitution, il y aurait plus de viols", "Si on légalisait la prostitution, les prostituées pourraient exercer dans de meilleures conditions", "La prostitution et la traite n’ont rien à voir, car l’une est un choix alors que l’autre est une contrainte exercée par la force et la violence"…
Autant de poncifs sur la prostitution, repris par les un-e-s et les autres sans réelle connaissance de la réalité de ce qu’est le phénomène de la prostitution. Alors que le débat public et politique s’est engagé en Belgique, il est important de se questionner sur la place du système prostitueur dans nos sociétés : que vivent les personnes prostituées au quotidien ? Que symbolise la tolérance actuelle pour ce système par rapport aux politiques publiques d’égalité ? Que se passe-t-il concrètement pour les personnes prostituées lorsqu’on ‘légalise’ la prostitution ? Et lorsqu’on met en place une politique d’abolition ? Quel est alors aussi l’impact sur la lutte contre la traite des êtres humains ?
Autant de questions qui permettent de mieux appréhender le phénomène prostitutionnel et donc de pouvoir élaborer une position politique cohérente. A partir de faits et de données concrètes, issues de recherches, de rapports et d’enquêtes, il est difficile de ne pas se rendre compte que le système prostitueur s’inscrit dans la domination des hommes sur les femmes et qu’il devrait, en tant qu’obstacle à l’égalité femmes-hommes, être aboli au même titre que les violences conjugales, le viol ou le harcèlement sexuel.
Ainsi, l’article que vous allez lire s’articule autour de trois thématiques :
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