Analyse n°309 de Anne-Catherine Remacle - septembre 2017
De nombreux murs existent entre les hommes, qu’ils soient physiques, sociaux ou symboliques. Si les murs physiques peuvent être détruits facilement, les murs sociaux demeurent une réalité invisible mais tangible. Le mur de la pauvreté extrême rentre dans les caractéristiques de ces réalités tangibles.
À Bruxelles, lors de son dernier dénombrement le 7 novembre 2016, La Strada (Centre d’Appui du secteur Bruxellois de l’aide aux sans-abri) a dénombré 3 386 personnes répondant à la définition européenne de personne sans-abri.1 Ce chiffre même s’il représente une photographie à un moment donné est tout de même révélateur de l’évolution importante du phénomène du sans-abrisme. Elles sont donc de plus en plus nombreuses à croiser notre chemin. Mais qu’en est-il de cette barrière qui se trouve entre ces hommes et ces femmes démunies et nous qui marchons dans la rue.
Cette analyse a pour but de mettre en lumière ce mur de l’habiter qui existe entre les personnes sans-abri et ceux qui habitent.
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1 La Strada, Personnes sans-abri et mal logées en Région Bruxelles-Capitale 2016-2017 : Synthèse, 2017.
Sociologue spécialisée dans l’analyse des espaces de vie et urbain, Anne-Catherine Remacle oriente ses recherches sur les questions de développement durable/transition écologique et urbaines.