Analyse n°464 de Axelle Durant - octobre 2022
Dans notre société ébranlée par les crises politiques, climatique et sanitaire, certaines réalités ont été exacerbées et renforcées.
L’inflation généralisée, couplée à une baisse du pouvoir d’achat, complique la vie de nombreux foyers, ayant déjà parfois des difficultés financières. La flambée des prix des carburants et du gaz fragilise la stabilité économique de tous et précarise encore un peu plus toute une partie de la population.
Les étudiants et les plus jeunes se lançant dans la vie active ne sont pas mieux protégés de ces difficultés économiques et sociales… Les études supérieures ne sont pas gratuites en Belgique et représentent une certaine somme à investir, ce qui n’est pas faisable pour tous. Pour assurer un accès aux études supérieures au plus grand nombre, des bourses et des aides financières sont mises en place par les institutions étatiques et universitaires. Néanmoins, certains étudiants restent sur le carreau car ils ne connaissent pas ou ne sont pas éligibles à ce genre d’aides. La débrouillardise est alors de mise. Les petits boulots sont monnaie courante mais un nouveau genre de rémunération a le vent en poupe chez ces étudiants précarisés…
Le sugar dating est une forme d’activités rapportant de l’argent de façon plutôt rapide et facile. Néanmoins, comme nous l’aborderons dans cette analyse, le sugar dating n’est pas vraiment ce que nous pourrions qualifier d’emploi stable et sans histoire… Précarité, prostitution et rapports de force inégaux, le monde du sugar dating est bien moins glamour qu’il n’y paraît.
Dans cette analyse, nous aborderons plus en détails la précarité qui touche les étudiants, ses causes, les aides proposées pour y pallier et les problèmes que rencontrent ces jeunes démunis. Aussi, les conséquences que peut entraîner la précarité financière prennent plusieurs visages : nous aborderons celui du sugar dating. Le sugar dating propose à des jeunes femmes de vendre leur compagnie et des services sexuels à des hommes plus âgés contre de l’argent ou des cadeaux. Nous essaierons de comprendre les rouages de ce genre de sites, les répercussions sur la vie de ces jeunes femmes mais aussi les différentes formes de violences qu’elles engendrent, qu’elles soient institutionnalisées ou non.
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Axelle Durant est titulaire d’un master en sciences politiques ainsi que d’un master en administration publique (FUCaM) et chargée de recherches chez Citoyenneté & Participation.