Analyse n°233 de Naomi Berger - juillet 2015
Les impôts reviennent souvent au centre des discussions autant dans les sphères politiques qu’au café du coin. La technicité du sujet occupe les premières tandis que le symbolisme attaché à l’impôt échauffe les esprits des seconds. Normal, nous sommes tous concernés. Dernièrement, un tax shift, ou "glissement de la fiscalité", serait au programme de nos responsables politiques. Priorité à l’agenda : réformer la fiscalité sur le travail. En effet, à gauche comme à droite, on s’accorde pour la trouver trop lourde. Cette charge freinerait l’activité économique, pèserait sur notre compétitivité internationale et dissuaderait les entreprises d’embaucher. Il y a donc matière à revoir.
Les effets d’annonces sont légions ce qui entrave la lecture des enjeux sous-jacents Si on veut réduire la fiscalité sur le travail, de nouvelles pistes de financement, équitables et efficaces, devront être trouvées. Parmi celles-ci, on mentionne régulièrement l’augmentation de la TVA et l’imposition des fortunes. Si aucune mesure révolutionnaire n’est à prévoir prochainement, des changements profonds seront néanmoins aussi bénéfiques qu’inévitables à moyen-long terme.
Quand on se penche sur l’impôt, la question est de savoir quelle fiscalité voulons-nous pour quelle société ? Dans cette publication, nous présenterons les options existantes, leurs avantages et leurs inconvénients. Elles ne sont pas toutes équitables ou efficaces, et encore moins simultanément. À ce casse-tête vient s’ajouter une difficulté supplémentaire : notre économie ouverte. Ce qui se fait ailleurs en matière fiscale nous impacte et inversement. Au point de réduire notre marge de manœuvre à un mouchoir de poche ?
Lire la suite de la publication
Politologue réorientée dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Naomi Berger s’attèle à décortiquer les questions urbaines avec un intérêt marqué pour sa ville d’origine : Bruxelles