Analyse n°127 de Citoyenneté & Participation - octobre 2011
Considérée comme une forme contemporaine d’esclavage, la traite des êtres humains est devenue en quelques décennies un fléau mondial qui fait chaque année près de 2,5 millions de victimes (selon l’ONU). Sous l’influence du Roi Baudouin 1er, dont ce fût le dernier combat, la Belgique a été l’un des premiers pays à porter la traite des êtres humains à l’agenda politique.
En octroyant, il y a près de vingt ans, le statut de victimes aux femmes prostituées d’origine étrangère qui acceptaient de dénoncer les réseaux criminels qui les exploitaient 1, notre pays a jeté les bases d’une politique européenne anti-traite basée sur le respect des droits humains.
Depuis, un nombre impressionnant d’outils juridiques, de conférences, colloques, groupes d’experts et autres dispositifs ont été mis en place pour lutter contre la traite des êtres humains ; le dernier en date étant la nouvelle directive européenne adoptée en mars 2011.
Des sommes considérables ont été consacrées à la réalisation de vastes campagnes de prévention, le financement de centres d’accueil pour les victimes, la formation des agents de première ligne, la rédaction de lois spécifiques pour certains nouveaux États Membres ; beaucoup d’énergies ont été consacrées à la mise en réseau d’institutions, d’agences internationales et d’ONG…
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1 Loi du 13 avril 1995 et Circulaire ministérielle de juillet 1994